Eric Drouin : «Dieu a besoin de tous nos talents »
Tu quittes le bureau Alpha après cinq ans passés au service de l’association. Quelle a été ta mission ?
Eric : j’étais directeur du bureau Alpha France. A mon arrivée, tout le monde s’occupait un peu de tout… Mon travail a consisté à clarifier les rôles et les fonctions de chacun à partir des besoins que nous avions identifiés. Cela passait, par exemple, par la capacité de poser un problème (le pilotage des conférences de formation, la création d’un site web, le choix d’un système d’information, la mise en place d’un réseau de responsables régionaux) et de trouver les personnes compétentes pour le résoudre.
Quels ont été les moments les plus marquants pour toi ?
Ce sont ceux où j’avais un responsable d’un parcours au bout du fil qui me racontait les fruits qu’il voyait : des personnes qui (re)découvraient Dieu et l’Eglise. Je suis fier de tout ce qui a été fait en direction du grand public : l’invitation Ile-de-France 2007, le journal AlphaNews qui publie les témoignages de ceux qui ont été touchés via Alpha… Il y a enfin cette équipe Alpha, qui est une équipe solide, unie et qui tient la route. C’est un privilège de travailler dans de telles conditions car le monde professionnel peuvent être dures et difficiles. Le lancement du parcours "Elle et Lui un couple ça se construit", fut également un moment très fort. Son succès montre à quel point une aide aux couples est nécessaire.
Et les moments les plus difficiles ?
Ce qui est frustrant, c’est de ne pas pouvoir répondre à toutes les attentes car nos moyens sont limités. Je pense qu’on pourrait faire mieux et plus vite tout en restant soucieux de la qualité du service offert. Il y a tellement de gens qui iraient mieux s’ils rencontraient Dieu ! Mais j’ai aussi acquis la certitude que ce n’est pas nous qui faisons le travail. Ces moments difficiles ont toujours été le moteur qui pousse à innover, créer, rechercher de nouvelles solutions, de nouvelles personnes à inclure où mettre au service de l'annonce de l'Evangile dans la paroisse.
Sur le plan spirituel, justement, que retires-tu de ton expérience à Alpha ?
J’ai vu la Providence à l’œuvre : l’action de Dieu dans le quotidien de nos vies. J’ai mesuré à quel point la prière est une source d’ambition à la fois raisonnables et audacieuses, une source d’inspiration pour prendre des décisions et résoudre des problèmes du quotidien, une source d’unité aussi… Chaque fois que nous avons voulu compter sur nos seules forces, nous avons vu nos actions s’essouffler. Mais quand nous confions à Dieu tout ce que nous faisons, la fécondité est prodigieuse. Nous sommes peu de choses au bureau : il y a huit permanents mais il y a plus de 6000 bénévoles engagés dans Alpha en paroisse, et plus de 50 000 personnes qui ont été invitées ! Ma conviction, c’est que tu ne peux rien faire sans Dieu mais que lui non plus, d’une façon mystérieuse, ne peut rien faire sans toi : il a besoin de ta collaboration, il veut travailler avec toi ! Je profite de l’occasion pour lancer un vibrant appel: que d’autres talents se lèvent et n’hésitent pas à faire la même expérience que moi en mettant leurs talents au service d’Alpha ! Dieu au besoin de tous nos talents ! Et il n’y a rien à craindre sur le plan professionnel.
Que veux-tu dire par là ?
Avant d’entrer à Alpha, j’avais une certitude, c’est que je ne travaillerais jamais dans le milieu associatif et chrétien ! J’avais une expérience dans le domaine et il me semblait parfois que plus on est passionné moins on est raisonnable et professionnel. A Alpha, j’ai trouvé des gens passionnés, ça je m’y attendais, mais aussi très exigeants sur le plan professionnel, ça c’était nouveau pour moi. Ma crainte, c’était que le parcours Alpha représente un risque sur le plan de ma carrière : je ne voulais pas m’engager et ne rien apprendre. Cela n’a pas été le cas, bien au contraire. Car la charité exige la qualité ! Nous sommes au service des paroisses et nous devons être excellents dans les mailings, l’organisation des conférences de formation, les outils proposés, la communication… Grâce à son exigence de qualité, Alpha attire des gens qui sont ravis de mettre leurs talents au service de l’Evangile. C’est d’ailleurs un grand défi que de savoir accueillir tous les talents, du plus modeste au plus brillant. A cette occasion, certaines personnes ont compris que les talents, dont elles ont été dotées, sont ultimement destinés à l’annonce de l’Evangile…
Il y a quelques mois tu as été victime d’un grave accident de moto qui t'a immobilisé plusieurs mois. Comment vas-tu ?
Je m’en suis miraculeusement bien sorti après avoir fait un vol plané de 8 mètres ! J’ai été percuté par une conductrice qui avait bu de l’alcool et fumé un joint, une directrice d’école âgée de 47 ans… Mes enfants (j’en ai 4) disent que je suis tombé sur un tapis d’anges !
Quels sont tes projets ?
Je lance une nouvelle activité de vente directe de viande charolaise aux consommateurs à partir du site http://www.fermesetfamilles.com/. Pour moi, il est indispensable qu’il y ait une relation directe entre le consommateur et le producteur. Il faut cultiver ce lien de proximité et de confiance. C'est lui l'ultime garant de la qualité. Pour l'anecdote, chez moi, j’ai la chance d'avoir un potager avec une vigne, des poireaux, des carottes, des betteraves, des fèves des pommes de terre, etc. Je conduis aussi trois ruches (je fais partie d’un club d’apiculteurs). J’ai suivi une formation spéciale à l’école d’horticulture du Breuil. Et oui, dans la vie, il faut savoir cultiver tous ses talents !
Propos recueillis par Gilles Donada.
Eric : j’étais directeur du bureau Alpha France. A mon arrivée, tout le monde s’occupait un peu de tout… Mon travail a consisté à clarifier les rôles et les fonctions de chacun à partir des besoins que nous avions identifiés. Cela passait, par exemple, par la capacité de poser un problème (le pilotage des conférences de formation, la création d’un site web, le choix d’un système d’information, la mise en place d’un réseau de responsables régionaux) et de trouver les personnes compétentes pour le résoudre.
Quels ont été les moments les plus marquants pour toi ?
Ce sont ceux où j’avais un responsable d’un parcours au bout du fil qui me racontait les fruits qu’il voyait : des personnes qui (re)découvraient Dieu et l’Eglise. Je suis fier de tout ce qui a été fait en direction du grand public : l’invitation Ile-de-France 2007, le journal AlphaNews qui publie les témoignages de ceux qui ont été touchés via Alpha… Il y a enfin cette équipe Alpha, qui est une équipe solide, unie et qui tient la route. C’est un privilège de travailler dans de telles conditions car le monde professionnel peuvent être dures et difficiles. Le lancement du parcours "Elle et Lui un couple ça se construit", fut également un moment très fort. Son succès montre à quel point une aide aux couples est nécessaire.
Et les moments les plus difficiles ?
Ce qui est frustrant, c’est de ne pas pouvoir répondre à toutes les attentes car nos moyens sont limités. Je pense qu’on pourrait faire mieux et plus vite tout en restant soucieux de la qualité du service offert. Il y a tellement de gens qui iraient mieux s’ils rencontraient Dieu ! Mais j’ai aussi acquis la certitude que ce n’est pas nous qui faisons le travail. Ces moments difficiles ont toujours été le moteur qui pousse à innover, créer, rechercher de nouvelles solutions, de nouvelles personnes à inclure où mettre au service de l'annonce de l'Evangile dans la paroisse.
Sur le plan spirituel, justement, que retires-tu de ton expérience à Alpha ?
J’ai vu la Providence à l’œuvre : l’action de Dieu dans le quotidien de nos vies. J’ai mesuré à quel point la prière est une source d’ambition à la fois raisonnables et audacieuses, une source d’inspiration pour prendre des décisions et résoudre des problèmes du quotidien, une source d’unité aussi… Chaque fois que nous avons voulu compter sur nos seules forces, nous avons vu nos actions s’essouffler. Mais quand nous confions à Dieu tout ce que nous faisons, la fécondité est prodigieuse. Nous sommes peu de choses au bureau : il y a huit permanents mais il y a plus de 6000 bénévoles engagés dans Alpha en paroisse, et plus de 50 000 personnes qui ont été invitées ! Ma conviction, c’est que tu ne peux rien faire sans Dieu mais que lui non plus, d’une façon mystérieuse, ne peut rien faire sans toi : il a besoin de ta collaboration, il veut travailler avec toi ! Je profite de l’occasion pour lancer un vibrant appel: que d’autres talents se lèvent et n’hésitent pas à faire la même expérience que moi en mettant leurs talents au service d’Alpha ! Dieu au besoin de tous nos talents ! Et il n’y a rien à craindre sur le plan professionnel.
Que veux-tu dire par là ?
Avant d’entrer à Alpha, j’avais une certitude, c’est que je ne travaillerais jamais dans le milieu associatif et chrétien ! J’avais une expérience dans le domaine et il me semblait parfois que plus on est passionné moins on est raisonnable et professionnel. A Alpha, j’ai trouvé des gens passionnés, ça je m’y attendais, mais aussi très exigeants sur le plan professionnel, ça c’était nouveau pour moi. Ma crainte, c’était que le parcours Alpha représente un risque sur le plan de ma carrière : je ne voulais pas m’engager et ne rien apprendre. Cela n’a pas été le cas, bien au contraire. Car la charité exige la qualité ! Nous sommes au service des paroisses et nous devons être excellents dans les mailings, l’organisation des conférences de formation, les outils proposés, la communication… Grâce à son exigence de qualité, Alpha attire des gens qui sont ravis de mettre leurs talents au service de l’Evangile. C’est d’ailleurs un grand défi que de savoir accueillir tous les talents, du plus modeste au plus brillant. A cette occasion, certaines personnes ont compris que les talents, dont elles ont été dotées, sont ultimement destinés à l’annonce de l’Evangile…
Il y a quelques mois tu as été victime d’un grave accident de moto qui t'a immobilisé plusieurs mois. Comment vas-tu ?
Je m’en suis miraculeusement bien sorti après avoir fait un vol plané de 8 mètres ! J’ai été percuté par une conductrice qui avait bu de l’alcool et fumé un joint, une directrice d’école âgée de 47 ans… Mes enfants (j’en ai 4) disent que je suis tombé sur un tapis d’anges !
Quels sont tes projets ?
Je lance une nouvelle activité de vente directe de viande charolaise aux consommateurs à partir du site http://www.fermesetfamilles.com/. Pour moi, il est indispensable qu’il y ait une relation directe entre le consommateur et le producteur. Il faut cultiver ce lien de proximité et de confiance. C'est lui l'ultime garant de la qualité. Pour l'anecdote, chez moi, j’ai la chance d'avoir un potager avec une vigne, des poireaux, des carottes, des betteraves, des fèves des pommes de terre, etc. Je conduis aussi trois ruches (je fais partie d’un club d’apiculteurs). J’ai suivi une formation spéciale à l’école d’horticulture du Breuil. Et oui, dans la vie, il faut savoir cultiver tous ses talents !
Propos recueillis par Gilles Donada.
posted by Le Blog de l'équipe nationale d'Alpha France at
8:08 AM
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